C’était le temps d’une jeunesse, qui rêvait de liberté et d’indépendance.

C’était le temps d’une jeunesse,
qui rêvait de liberté
et d’indépendance.
Qui n’avait plus honte d’être
de cette terre, de cette culture.
Une jeunesse qui refusait
le bétonnage de nos côtes,
la mort lente d’une langue.
Une jeunesse qui se levait
pour crier «Le peuple doit vivre !»
Une jeunesse qui, la nuit venue,
sur les murs taguait,
deux lettres qui s’embrasaient
et redonnaient l’espoir,
à toute une génération.
C’était le temps de la guérilla,
le temps de la cavale,
le temps de la révolte.
Le pays n’était pas à vendre,
alors les nuits étaient bleues. Sigue leyendo

Aberri Eguna 2017. Ttotte Etxebesteren hausnarketa.

Urtero ospatzen dugu Aberri Eguna eta egun horrek erranahi azkarra du abertzale girenentzako. Ezen, egun horretan lau haizetara zabaltzen dugu Euskal Herria nazio bat dela, eta nazio bat girenez gero gure etxe honen eraikitzeko eskubidea eta eginbidea dauzkagula.

Bai, Euskal Herria nazio bat da, erran nahi baita hizkuntza batek, kultura batek, historiak batek eta historia honen bilakaerek osatu duten herritar batasun bat, aspaldian hemen errotutakoak eta berriagotik guretartu direnak. Euskal Herriaren zazpi probintzietan bizi girenak etxe berdineko egoiliarrak gaude.

Herri honen independentzia da, eskatu eta oihukatu behar duguna. Herri askatu batean nahi dugu bizi. Egun horretan izango gara gure auzokoekin bakean. Independentzia ez da eskatzen den zerbait ; lortu egiten da ! Independentzia ez digute opariko, guk dugu eraikiko!

Euskal Herriak bere orainaz eta geroaz demokratikoki bizitzeko eskubide hori dauka eta nihork ez dio ukatzen ahal. Sigue leyendo

Je vous écris d’un pays qui soit disant n’existe pas.

Ttotte Etxebeste

Je vous écris d’un pays qui soit disant n’existe pas. Car, un jour, les puissants qui dessinent les cartes, et marquent les frontières, ont décidé qu’il en serait ainsi. Je vous écris d’un pays d’où la trace des anciens Atlas a été effacée. Je vous écris d’un pays, oublié par les livres d’histoires officielles. Je vous écris d’un pays qui pourtant existe, il bat dans mon cœur et dans mon âme, comme il bat dans celui de milliers d’autres.

C’est une petite parcelle de terre, sur notre planète, où il n’est pas question de race, de couleur, pour être de cette terre. Elle est depuis la nuit des temps une terre de passage, elle a vu passer les romains, les wisigoths, les maures et les francs et bien d’autres au fil des siècles. Elle a aussi vu passer tant et tant d’errants, de marchands et de pèlerins.

Puisque l’espèce humaine, parait-il, est apparue en Afrique, cette terre à l’origine devait être vierge. Nous sommes arrivés là par hasard, venus de je ne sais où, émigrants, ou naufragés elle nous a accueillis. Au fil du temps, nous l’avons labourée, avons semé des mots et des mystères, jusqu’à en faire naitre une langue à nulle autre pareille. Une langue qui vous emporte dans un voyage millénaire, jusqu’aux portes de la préhistoire. Par la suite, elle a vu naître le latin et l’a vu mourir. Elle a résisté à toutes les invasions, elle a résisté au temps, aux lois, aux dictâtes des puissants. Ce n’est pas une langue, c’est une âme, un chant, un cri, c’est un souffle, une respiration. Sigue leyendo